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Chronique n°44
Sexualité ou intimité ?
Les besoins de respirer, de boire, de manger et de dormir sont vitaux et physiologiques…
… mais pas celui de faire l’amour, de se masturber ou de jouir, quelque soit la forme de tes organes génitaux.
Même si tu as été éduqué⋅e et genré⋅e au masculin, tu peux passer des dizaines d’années sans éjaculer et te trouver en parfaite santé. Tu n’as pas de besoin biologique de faire du sexe, et personne, taon maoureu⋅se pas plus qu’un⋅e autre, n’est obligé⋅e de répondre à tes envies.
Par contre, nous avons besoin d’intimité, d’affection, de connexion, de soutien, d’apaisement, d’interdépendance, de contacts tactiles, de tendresse.
Les confinements, entre autres, nous ont montrés que c’était à la fois un besoin psychologique, émotionnel et physiologique, probablement lié au besoin d’attachement.
Un bébé qui n’est jamais touché meure, et même un⋅e adulte déprime et dépérit.
C’est bon pour notre santé de retrouver régulièrement les hormones libérées lorsque l’on ressent de la sécurité affective et le plaisir d’être touché⋅e, et cela diminue l’anxiété.
Et quel soit ton genre, le désir sexuel peut exister, parfois très puissant.
C’est la pulsion de vie en toi qui bouillonne, que tu cherches peut-être à partager, pour être en lien avec celle ou celui que tu aimes, ou même avec lea premièr⋅e venu⋅e.
Il peut parfois même correspondre à une addiction, donc une dépendance psychologique.
La plupart du temps tu peux pourtant t’en passer juste en respirant un bon coup. L’espèce va survivre si tu ne transmets pas tes gènes.
Cela ne veut pas dire que le plaisir et la sexualité ne sont pas importants dans la vie, au contraire.
Cultiver des sources de joie et de plaisir fait partie d’un équilibre psychique, et il y en a beaucoup qui ne sont pas sexuels.
Prends simplement garde d’où vient ton désir : de ton cerveau, pas de ton sexe !
Est-ce vraiment une envie de sexualité ou un besoin d’intimité ?
Est-ce que tu as besoin d’être rassuré⋅e ?
Est-ce que c’est l’envie d’exploration, d’excitation, de nouveauté, de jouer ?
Juste une simple opportunité et peut-être pas un vrai désir ?
Ou la joie de partager une forme de plaisir et d’extase avec quelqu’un⋅e qui te plaît, mais qui pourrait prendre une autre forme ?
Mieux m’écouter et me connaître me permet de mieux vivre ma sexualité avec moi-même et avec les autres.
Source, entre autre : « Je jouis comme je suis » de Emily Nagoski aux éditions Leduc
