Et savais-tu que le mot victime n’as pas d’équivalent au masculin en français ? Voilà qui est révélateur, non ? 😾
Chronique n°42 ⋅ Partie 2/2
Sortir du triangle
D’après le triangle dramatique de Stephen Karpman
La première étape pour sortir du triangle et stopper la souffrance, surtout celle de la victime et du bourreau, c’est d’apprendre à le reconnaître.
L’identifier quand il est là, quand je suis entré malgré moi dans un rôle.
Puis stopper.
Partir, se taire, écouter, prendre du recul, souffler, ou pleurer.
Revenir au calme.
Puis stopper.
Partir, se taire, écouter, prendre du recul,souffler, ou pleurer.
Revenir au calme.
Écouter et réguler mes émotions, mes idées, celles de l’autre.
Les exprimer calmement.
Revenir à la communication.
Parler en disant « je » (« j’ai besoin de/je sens ») plutôt que « tu » (« tu es ceci ou cela ») ou « on » qui généralise, oublie et met à distance.
Dis-toi qu’au fond tu ne peux sauver personne, à part toi-même.
Que la victime appelle le bourreau, puis le sauveur, et inversement, et ainsi de suite.
Pour sortir, chacun⋅e doit d’abord revenir à iel-même.
Les vrais besoins derrière les rôles sont parfois très difficiles à identifier, et encore plus difficile à atteindre :
∙ Pour le ou la victime, sortir de son rôle passe par se redonner du pouvoir à iel-même, le reprendre. Se sentir capable et puissante.
∙ La ou le bourreau a besoin de se rassurer, de sortir de ses peurs. Iel cherche l’apaisement et la sécurité derrière sa violence.
∙ La sauveuse ou le sauveur a besoin d’être aimé. Iel intervient pour être vu⋅e et s’oublier iel-même, et au fond a vraiment besoin de reconnaissance.
Et parfois, c’est tout cela à la fois, puisque je passe par toutes les pointes du triangle.
Si la réponse est trop cachée au fond de moi-même, une aide extérieure sera bienvenue pour m’aider à démêler mes pelotes.
Derrière ses rôles, il y a juste des humain⋅e⋅s imparfait⋅e⋅s et paniqué⋅e⋅s qui ont besoin de liens, de sécurité, et d’amour.