Et j’arrive au style d’attachement le plus dur 😿…
Conclusion la semaine prochaine !
Chronique n°39 ⋅ Partie 6/7
L’attachement désorganisé
D’après les travaux de Mary Main et Judith Solomon, et le livre Polysecure de Jessica Fern
Dans les cas les plus difficiles et traumatiques, quand l’attachement avec la figure de soin devient menaçant, terrifiant voire dangereux, le système nerveux panique et semble se désactiver et s’hyperactiver en même temps.
Qu’arrive t’il quand la personne qui est censée être ton refuge te menace ? La source de réconfort et la source de peur se confondent.
Le réflexe est de chercher le réconfort quand un autre système de défense déclenche la fuite, l’immobilité ou l’attaque, et les deux systèmes sont activés en même temps.
Dans la situation étrange, l’enfant montre un comportement confus voire chaotique, en courant vers sa mère puis en s’en éloignant immédiatement, se fige, la frappe sans raison apparente, se roule par terre…
Cela peut venir de parents qui souffrent de leurs propres traumas non résolus, sont terrifiants en étant hyper-réactifs ou pas assez réactifs, ou qui vivent des montagnes russes émotionnelles, ou qui ont une communication ou des exigences paradoxales, ou une famille dans une situation chaotique, ou parfois c’est l’enfant qui a de graves problèmes de santé et le monde lui est hostile.
Adulte, de façon chronique ou dans certaines situations, les personnes avec un attachement désorganisé ont à la fois peur d’être trop proches et trop éloignés de leurs partenaires, à la fois dans le style évitant et le style anxieux.
Iels ont du mal à faire confiance voire sont paralysées par la peur qu’exprimer leurs sentiments et leurs besoins soit dangereux ou pourrait empirer les choses.
Iels peuvent demander de l’attention puis se retirer quand elle est offerte, voir attaquer ou critiquer quand iels obtiennent ce qu’iels veulent.
Iels sont souvent débordés par leurs émotions, et incapable de fonctionner, entrainant parfois les autres avec iels dans des réactions contradictoires.
Iels se voient et voient les autres comme indigne de confiance et cassés.
Cela entraîne des crises relationnelles, de l’insatisfaction, de la toxicité, des comportements auto-destructeurs, des abus, des maladies mentales et de l’addiction.
Lorsque que j’ai un attachement désorganisé, je peux dire les mêmes choses que les personnes avec un attachement évitant ou anxieux, mais aussi :
Souvent, je ne me sens pas en sécurité ou en confiance dans mes relations, même quand maon partenaire se comporte bien.
Je veux sincèrement de l’intimité, mais je peux me sentir débordé·e et effrayé·e quand l’intimité grandit.
Je m’attends souvent à ce que le pire arrive dans une relation, même quand tout va bien.
Quand je stresse, j’agis de façon nocive pour moi et mes partenaires.