Et toi, comment tu comptes ? 😼
Chronique n°18
Le nombre de relations
Une des questions les plus difficiles pour moi dans le polyamour est la question du nombre de partenaires.
À combien c’est trop ? Ou pas assez ?
On vit dans un monde libéral, où nous sommes incité⋅e⋅s à avoir toujours plus, et à être frustré⋅e⋅s, à ne pas se satisfaire de ce que l’on a.
Dans le polyamour, on tombe parfois dans ce travers. Les applis de rencontre sont alors comme un supermarché du cœur et du cul.
Personne n’est une marchandise, personne ne s’achète, personne ne se vend, personne ne m’appartient, je n’appartiens à personne et l’esclavage est aboli.
Mais parfois on se traite comme des objets ou des consommables, et on se jette au premier défaut, au premier malentendu, au premier conflit.
Alors soyons clairs : tu n’as pas à collectionner les relations pour être polymaoureu⋅se⋅s.
Ce n’est pas une compétition. Il n’y a pas de minimum, ni de record à battre.
Tu peux être polymaoureu⋅se et célibataire, polymaoureu⋅se et en couple exclusif, bi ou pan et ne fréquenter qu’un seul genre, et le nombre de tes partenaires ne mesure pas ta satisfaction affective.
Tu peux te sentir très bien seul⋅e, tu peux te sentir mal au milieu d’une foule.
La question c’est celle du temps, de l’espace et surtout de la qualité de mes relations :
Est-ce que nous sommes disponibles, fiables, respectueus⋅e⋅s, aimant⋅e⋅s, tendre, à l’écoute l’un⋅e pour l’autre ? Est-ce que chacun⋅e se sent à sa place ?
Ou au contraire, je me sens polysaturé⋅e et je n’arrive pas à être là pour mes partenaires ?
Est-ce que j’ai besoin de nouvelles rencontres ou juste d’approfondir mes relations amicales, affectives, sexuelles ?
Est-ce que mes besoins affectifs sont comblés ? Au fond, qu’est-ce que je veux vivre dans mon lien avec les autres ?
On ne soupçonne pas tout ce qu’il y a à découvrir encore chez quelqu’un⋅e que l’on pensait pourtant connaître.
Chamille
